Sur le plus haut Trône du monde
Source : melty.fr
Ce 1er décembre, en plus d'entamer le calendrier de l'Avent, Booba, alias Élie Yaffa, a lancé un autre marathon chez ses fans, celui des écoutes de son album Trône, en le sortant sur les plateformes de streaming. Faisons cela vite : Booba reste le boss du rap game, Trône, plus introspectif que son précédent opus Nero Nemesis, assoit encore sa suprématie. Vous entendrez partout que l'album est trop commercial parce qu'il comporte un certain nombre de sons inspirés reggaeton ou afro-trap : Booba ne s'est jamais caché d'être commercial. On pourrait lui reprocher d'être moins dans le turfu, moins en avance sur son temps, qu'il n'a pu l'être – tant Nero Nemesis était expérimental (on the cutting edge même, le terme anglais est plus approprié). Ce n'est pas pertinent : dans Trône, on voit apparaître le Kopp fatigué du rap et du reste (sans être descendu de son piédestal), un Kopp mélancolique dont le seul intérêt est sa petite fille Luna. Quant à DKR et É.L.É.P.H.A.N.T., nous les connaissons depuis longtemps, ce sont d'excellentes chansons, ici ce sont des bonus, pourquoi ne pas les prendre comme telles au lieu de leur reprocher de ne pas être correctement inséré au sein de l'album ?
Éventuellement, et c'est ici bien plus sujet à subjectivité, Trône peut être taxé d'inconstance. Bouyon, malgré l'intervention chamanique comme à son habitude de Gato da Bato, est relativement faible. Magnifique, en tant que récit à la troisième personne, paraît plus impertinent (dans le sens d'irrelevant en la langue de Kanye) et impersonnel qu'autre chose, pas à l'habitude du Duc, surtout sur un tel album. Ça Va Aller, au bord de la dancehall de mauvais goût, apprendra aux critiques faciles à s'amuser un peu, au-delà de la surprise première. Terrain sonne plus comme une B-side de Nero Nemesis et donc un peu hors de propos ici. A La Folie est malheureusement moins bien exécutée que pensée, sa banalité musicale relative ne rendant pas hommage au thème fort qu'elle développe, d'autant plus fort au vu de la carrière du Kopp mais on y reviendra. Ridin' n'a pas la force du reste non plus mais vous ambiancera probablement sans aucun souci.
Ainsi, tout serait fadasse ? Attendez. L'intitulé, c'est Trône. Prenons-le comme tel. Et prosternons-nous.
Nous voici en l'an 17 après Mauvais Œil au duché de Boulbi. Voilà deux ans que notre souverain n'a plus lancé de croisades sur le rap game, se contentant d'alimenter ses sujets de posts Instagram et de singles salvateurs, le tout depuis le turfu. La populasse se contentant de se vêtir d'Ünkut pour combler le manque, de noyer son stress post-Nero Nemesis dans le récent whisky D.U.C, de seulement regarder OKLM TV, de seulement écouter OKLM Radio, de ne visiter qu'OKLM.com (pour éviter d'apercevoir nos mères sur Gleeden) afin d'alimenter l'illusion de côtoyer le Duc. Winter is coming, commença-t-il à teaser, à héler sur les réseaux sociaux. 1er décembre, l'hiver est là, 21 jours en avance. Le Duc maîtrise les éléments, la neige a point ce jour-là très exactement. Et quelle saveur poignante a-t-elle eue.
Vous serez prévenus, pour étayer toutes les louanges que je vais faire à notre souverain, je vais utiliser le plus de citations possibles car qui mieux que le Duc peut vénérer le Duc ?
BOOBA PRINCE DES LETTRES
Trône, et je m'adresse là aux récents immigrés au sein du duché du 92, cristallise parfaitement l'évolution de l'écriture des allocutions de notre monarque. Une écriture plus percutante, finement imagée, pour affirmer sa supériorité sur à peu près tout, et surtout sur toi :
« T'as beau faire du MMA, j'vais t'faire bouffer ton RSA »
« Coup d'coude dans ta mère, coup d'coude dans ta mère sur Tchikita »
« Tu as l'arme, encore faut-il avoir le cran »
...ou bien encore la sublime phase sur le non moins sublime 113 en featuring avec le belge le plus populaire depuis Jacques Brel, son poulain :
« J'suis 92i, produit du hall, diplômé des meilleures firmes J'ai toujours le mauvais rôle mais je joue que dans les meilleurs films »
113 est, s'il en fallait encore, la preuve du sens artistique aiguisé de B2O, sans fioritures. La production planante de Twinsmatic a un beat agressif et cette ambivalence est exploité de manière incroyable par ces deux flows radicalement différents, Damso attaquant et détruisant l'instru sans contestation possible.
Booba utilise son flow et sa plume pour rappeler les valeurs fondamentales en vigueur sous son règne. Celles de ne pas lui manquer de respect, de ne pas le trahir :
« Faut battre le fer quand il est chaud, abattre le frère quand il est faux »
...et surtout de ne pas toucher à sa fille :
« Canon scié sur les genoux, j'attends Luna et son fiancé »
Booba est miséricordieux mais il ne répond que de Dieu (« D'abord, nique ta mère, c'est Dieu qui donne/Mafia n'oublie pas mais j'te pardonne »), c'est pourquoi je vous avise de ne pas vous exprimer en son nom : il n'y aura pas de Bataille Finale, comme beaucoup l'ont laissé entendre, ce second album fictif (folie récurrente chez les fans cette année, rappelez-vous de Kendrick Lamar et du projet qui devait suivre DAMN. ; même s'il est vrai qu'ici le doute était davantage permis).
Pour dominer ainsi, Booba a dû se faire l'ange de la mort des institutions de notre société décadente. L'école ne lui a servi à rien pour se hisser au rang des plus grandes figures artistiques de notre histoire : « Revanche, colère, échec scolaire, dis leur y'a R à Baudelaire, à Molière ». Mais c'est avant tout à notre système judiciaire auquel il ne se soumettra jamais. Notre justice perpétue les discriminations raciales qu'elle est censée combattre et le Kopp leur répond avec le mépris qu'elle mérite : en se comportant de la manière primitive qu'elle lui appose automatiquement. Dans Pitbull en 2006, il exprimait déjà cette attitude de défiance qu'il avait intériorisée dès son plus jeune âge : « Devant les profs je faisais des grimaces en tirant sur mon oinj/Car on m'a dit en classe que l'homme venait du singe ». Mais ici, cet aspect est matérialisé jusque dans son écriture, faussement simpliste, agressive, jusqu'à l'animal :
« Madame la juge, élan de rage J'ai mitraillé comme un sauvage »
« La juge m'a dit : "Pourquoi t'as fait ça ?" Ounga, ounga, ounga, ounga »
« Bamboula va faire de la mula »
Utiliser des onomatopées racistes ainsi, ou l'abominable « bamboula », est lourd de sens. Cette réappropriation des mots des oppresseurs par les oppressés rappelle le débat autour du mot « nigga » dans le monde anglo-saxon, dont les noirs veulent avoir l'exclusivité (à raison à mon sens). Et rappelle aussi la maîtrise indéniable du Kopp de sa plume. En fin de compte, ce propos engagé se retrouve d'ailleurs depuis longtemps et plus fondamentalement encore dans l'écriture du Duc à travers les structures de phrases simplifiées qu'il utilise, en omettant des mots de liaison et des déterminants. En prenant cela en compte, ainsi que les structures inversées à la Yoda et les néologismes entre autres « zer » et « izi », on peut mesurer la réappropriation de la langue française par le rap et l'importance majeure de Booba dans ce processus. On a (presque) tous en nous quelque chose d'Élie Yaffa.
BOOBA CONQUERANT
Je vous le répète, Booba est seigneur au-dessus du game et des hommes. Cependant, sans être à notre service, il fait prospérer la nation : il fait tomber les frontières. La Bataille Finale que certains souhaitaient n'a pas lieu d'être, il a déjà combattu sur tous les plans. Les frontières géographiques, dans un premier temps évidemment :
« Allez les Bleus, allez les Lions, moi je suis un peu des deux »
« J'suis métissé mon frère, j'ai du Mamadou, du Jean-Édouard »
Ses deux nations, la France et le Sénégal, il les fait se rejoindre par son art. DKR en est l'exemple le plus probant. Le « retour aux sources » qu'il y opère, tout le monde l'a entendu des dizaines de fois cette année : « C'est pas le quartier qui me quitte, c'est moi j'quitte le quartier ». Qui n'a pas scandé cette phase fièrement sans prêter attention au lien tacite qu'elle entretient avec la sublime intro à la kora interprétée par Sidiki Diabaté ? Lettre d'amour au Sénégal et à ses habitants, à leur modernité morale. Par ailleurs, avec la phase « Bâtard tu es quoi que tu fasses, Dieu ne t'a pas attribué de race », non content de faire écho à l'esthétique très Game of Thrones des visuels de Trône à travers cette probable référence à Jon Snow, le Duc caractérise encore davantage son spleen d'un autre aspect de sa vie, sans trop appuyer, et prouve à nouveau la cohérence inébranlable de son œuvre.
Mais le Duc abat aussi les clivages politiques, tout en faisant l'unanimité. On dit même qu'Emmanuel Macron lui aurait demandé des conseils mais cette information n'a jamais été confirmée par le 92i. Malgré son attitude consumériste, son amitié affichée avec des personnalités très décriées (« Je rentre d'un footing avec Vladimir Poutine » ou encore « Nard-Bé Arnaud, mucho dinero, yo te amo »), le Kopp a du succès auprès de la gauche, si ce n'est une crédibilité ACAB. Proche d'un certain nihilisme (« j'ai foi en peu mais pas en rien »), il utilise le symbole anarchiste le plus célèbre dans Drapeau Noir, un des meilleurs titres de Trône sur une prod de Twinsmatic : « Le drapeau est noir car l'blanc est pour ceux qui abandonnent ». Si bien que les Inrocks sont allés jusqu'à le qualifier d'anarcho-capitaliste... De plus, son combat va jusqu'à se teinter d'un principe marxiste fondamental : « Pour nous, par nous, gravé sous la peau ».
Notez bien :
« J'suis avec Théo, on fuck les schmitt, j'rôde avec mon slip en fer »
« Ils pensent Afrique, ils pensent soleil J'pense aux nègres sur Amistad »
« Portes sont fermées, chat noir passera par les toits En France comme dans la schneckzer, nègre est à l'étroit »
« La justice a deux vitesses, le Lamborghini en a six »
Booba combat les violences policières, la pauvreté, le racisme institutionnel etc. Peut-on en déduire qu'il réussit en temps que Petit Père des Peuples là où Staline avait déçu (sans mettre de côté la jouissance des punchlines des deux derniers extraits) ?
Enfin, les dernières barrières que Booba le Conquérant s'applique à détruire à nouveau à travers Trône sont celles bassement matérielles du Temps. A nouveau, en effet, car sa longévité, sa constance et surtout sa quête de progrès ont toujours teinté son œuvre. Ce dernier aspect allant jusqu'à donné un titre à son sixième album, Futur (un projet fondateur de la trap en France). Le patron du 92i ne laissera jamais son trône à qui que ce soit, pas même au Temps :
« J'espère régner aussi longtemps qu'Abdelaziz Bouteflika »
« Ma carrière est cellophanée »
Si bien que les ambitions matérielles qui nous animent, nous simples mortels, ne le touchent plus : « Le roro n'est qu'un métal ». Pourtant, toute médaille a son revers et le turfu a un prix. Blasé tel le Paris Saint-Germain en Ligue 1, son club de cœur, Booba n'a plus le goût de rien (ou presque) : « J'suis tellement loin, dans l'VIP j'suis même pas confortable ».
B2O doit rester au sommet, et rester en avance sur son temps. Cette sorte de mission, ou même d'obligation, n'est pas aussi palpable sur Trône qu'elle a pu l'être sur 0.9, précurseur de l'autotune en France, sur Futur, comme je l'ai dit, ou même sur Nero Nemesis et son univers extrêmement sombre qui a imposé beaucoup d'expérimentations (probantes). Trône porte quant à lui la marque de genres que d'autres ont récemment installés dans le paysage hip-hop français, comme l'afro-trap de MHD ou le cloud rap de PNL. Pourtant, le sur-place est un non-sens pour le Duc et c'est en tant qu'humain qu'on le voit évoluer, se complexifier sur ce dernier opus. Une ligne, une simple ligne, qui m'avait déjà marquée il y a longtemps car elle est extraite du single É.L.É.P.H.A.N.T., témoigne de cette faiblesse du confort et de l'immobilisme qu'éxècre Booba : « Les gens comme toi font que personne évolue ». Cette ligne, qui pourrait paraître anodine, est pour moi une des plus puissantes de Trône. Parce qu'elle montre un Booba impliqué. Un Booba qui n'insulte pas seulement par posture artistique. C'est à mon sens primordial et cela m'amène au dernier aspect de Trône, le plus important.
BOOBA L'HOMME
Cet album, paradoxalement, est avant tout le récit d'un roi qui, sans descendre de son trône, ne voit plus tant d'intérêt à celui-ci. Un roi qui voit dans son art un miroir réflexif et introspectif. Et un purgatoire à cette vie dans laquelle il est bloqué. Comme tout le monde, en un sens. Premier constat amer, son existence faite de réussite matérielle a ses limites. Car s'il y a bien une chose que l'argent ne pourra jamais achetée, c'est l'immortalité : « J'aime l'argent mais je préfère avoir le temps ». Non seulement il sent le temps lui glisser entre les doigts à 40 ans déjà, mais son compte en banque gargantuesque ne semble même plus à la hauteur de ses besoins matérielles exponentielles. L'argent n'a plus de valeur pour lui et il en arrive même à songer à arrêter le rap car ce n'est pas un business assez lucratif (probablement pour pleinement se consacrer au trafic de cocaïne) : « Je vais arrêter le rap, gros ça pue de la chatte/J'dépense trop de mula, ça paye plus les loyers ». De manière générale, Trône ressemble, sinon à une mise au point, à l'album d'un Booba plus proche de lui-même et de sa carrière – et je n'emploierai pas le facile « album de la maturité », d'une part parce que c'est facile et de l'autre parce que Mauvais Œil méritait déjà d'être qualifié ainsi. Le titre éponyme, ce n'est pas laissé au hasard, porte fièrement cet étendard. Sa phase centrale, scandé avec un flow autotuné plus empressé que sur le reste du morceau, comme si le Duc voulait se débarrasser au plus vite de cette mise à nu relative, est un grower déchirant au fil des écoutes :
« J'vais bien t'baiser et t'auras pas à lâcher une thune T'es témoin d'un mariage gay entre une Kalash' et une plume T'en as deux, une dans la bouche et l'autre dans le croissant de lune Depuis 0.9, ils critiquaient mais ont tous saigné l'autotune »
En acrobate du hip-hop, Booba parvient à nous émouvoir en commençant par une de ces lignes politiquement incorrectes récurrentes. Son combat lyrique – oxymore qui révèle l'équilibre fragile de son art – teinté d'un Islam non pratiquant et empli de doutes (ou peut-être que non, qui suis-je pour l'affirmer ?) se révèle un peu plus ici dans toute son ambiguïté. Sa conviction d'aller de l'avant et sa haine des critiques vivant leur musique dans le passé (auquel la fameuse ligne d'É.L.É.P.H.A.N.T. fait écho) y sont juxtaposées et c'est lourd de sens. Booba se cherche dans son art et pourtant la cohérence de celui-ci m'étonnera toujours.
L'autre phase paraissant presque anodine, et pourtant essentielle au sein de Trône, provient de Nougat, un single révélé il y a quelques mois en exclusivité sur OKLM Radio. Au beau milieu d'une trap lourde et de refrains faussement primitifs, se glisse un indice sur une des lignes de conduite les plus importantes dans le rap du Duc : « Ma carrière a l'voile, la tienne a les bzez à l'air ». La pudeur l'a toujours guidé. La réussite de Booba dans le rap, ce qui fait qu'il nous est si supérieur aujourd'hui, est aussi dû à ce qu'il ne dit pas, ou ce qu'il dit peu. Rappelez-vous de cela : « Bâtard tu es quoi qu'tu fasses, Dieu n't'a pas attribué de race ». Cette identité est assurément une des raisons majeures du spleen de Booba et pourtant, vous en entendrez si peu parler le long de la carrière du Duc. Quand je vous parlais de carrière cohérente.
Au final, l'ultime thématique de Trône réside dans le rapport du Kopp aux femmes. Un rapport qui a été vivement critiqué depuis ses débuts. Accusé de misogynie par beaucoup, A La Folie explicite ce rapport de manière nuancée. Objectivant comme souvent le beau sexe, Booba est avant tout un reflet de son époque et des rapports décomplexés, rapports sexuels ou de domination, de notre XXIème siècle. Oui, il méprise en partie ces « michto » seulement attirées par le Kopp et se moquant d’Élie Yaffa. Mais ce même Élie Yaffa tient à s'expliquer :
« Malgré tout, j'les respecte toutes Tu l'sais si t'as croisé ma route »
Ce mépris est avant tout une posture artistique, lié à son personnage d'éternel délinquant, ennemi de la bien-pensance. Par ailleurs, il accepte pleinement ce jeu de séduction sans sentiments, l'ayant bien cherché.
La seule foi qu'il possède est entièrement tournée vers un seul individu : « J'suis fait pour une seule femme, pour plusieurs pétasses ». Cette femme, c'est sa fille Luna. Petite Fille clôture l'album là-dessus. Et de quelle manière. Cette chanson comporte parmi les plus belles lignes du Duc, toutes dédiées à son enfant. L'enfance y apparaît comme la seule grandeur, le poussant aux actes les plus fous, comme réunir des gangs californiens historiquement opposés : « Repeint l'quartier d'un Blood en bleu, tu es ma lune ». L'instru de Petite Fille est simplissime, une ligne de piano sans beat ou presque. C'était terriblement casse-gueule et pourtant elle embrasse parfaitement la beauté du morceau. Ce titre est aussi une réponse à un des plus grands classiques du Duc, le titre Pitbull, sur l'album Ouest Side. Petite Fille est à mes yeux même meilleur que Pitbull, tant le sample de Mistral Gagnant de Renaud peut paraître aujourd'hui de mauvais goût. Les références à ce morceau de Renaud, une des inspirations majeures de Booba, tapissent donc aussi Petite Fille :
« À m’asseoir sur un banc En tenant dans ma main tes petits doigts de femme »
« Ton rire ouvre la mer en deux »
Enfin, Booba énumère dans ce morceau les nombreux vices de son temps. Pour mieux nous mettre la larme à l’œil avec cette ligne : « Mais petite fille vivre à ton époque est une époque formidable ». Sa fille lui aura finalement permis de dépasser son statut de mortel qui le rongeait :
« La vie mais pas mon rêve, y'a qu'ça qu'tu m'enlèveras Il n'y a qu'ma petite fille qui me court dans les bras »
L'intro Centurion avait presque déjà tout dit au bout de sa minute et quarante secondes : « Si t'enlèves Élie Yaffa, t'enlèves un roi ». Et le reste de l'album était là pour nous rappeler que, quand bien même : « Sur le plus haut trône du monde, on n'est jamais assis que sur son boule ».