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Les mentions éliminatoires des bacs 2017




Nous sommes mi-février 2018, cela fait plus de deux semaines que l'on ne peut plus souhaiter la bonne année et lui, il ose quand même sortir son flop 2017. Quel culot.


2017 aura été une année chargée en qualité mais aussi en quantité d'albums plus... discutables, disons. Nous sommes en février, il serait temps de comprendre que réécouter les albums qui vont suivre en l'an de grâce 2018 équivaudrait à tirer une balle dans le pied de votre crédibilité musicale. Tetra ne craint pas la censure et lèvera contre les impostures musicales qui ont foisonné un poing vain, il est vrai, mais définitivement vengeur ! Attention, mépris garanti dans la forme mais subjectivité assumée dans le fond, il faut bien rigoler deux minutes.

Voici quelques mentions honorables, au cas où vous aimeriez l'auto-lapidation, et aussi parce que j'aime bien la polémique (vous comprendrez). Si elles ne sont pas dans le flop, c'est qu'elles sont juste au-dessus des 20 albums que j'ai choisi, évidemment, ou bien que mon propos n'aurait pas été pertinent soit parce qu'ils ne sont pas assez connus, soit parce que leur médiocrité est unanime (je vous laisse deviner dans quelle catégorie ils sont).

  • Boostee – Bluesky

  • BlondiePollinator

  • Cock SparrerForever

  • Eddy de PrettoKid (EP)

  • LonepsiLes premiers sons du reste de ma vie

  • Lucio Bukowski & SoulchildrenSimorgh

  • Lucio Bukowski & Oster LapwassRequiem/Nativité

  • Mister VDouble V

  • OrelsanLa fête est finie

  • ValdAgartha

  • Visible CloaksReassemblage

LE FLOP

20. Igorrr – Savage Sinusoid

On commence ce flop avec un cocktail plutôt original : du metal, du breakcore et de la musique baroque. Ah ça oui, c'est unique. Mais comparons Igorrr à une huître laissée à l'air libre tout le mois de juillet, par exemple. Vous avez une infime chance de trouver une perle, oui. Sinon vous trouverez juste une indigestion.


Essayez donc si vous aimez les délires un peu trop geek et un peu trop... un peu trop « trop ». Mais moi je trouve ça aussi vomitif qu'une semaine de repas de Noël et aussi vulgaire que votre oncle bourré.

19. Gorillaz – Humanz

Gorillaz a toujours eu cette singularité. Damon Albarn a formé un groupe aux intentions qu'on pourrait qualifier d'expérimentales. Pourtant, il jouissait déjà d'une notoriété due à sa mythique formation britpop Blur (et aussi grâce à sa rivalité avec ces gamins que sont les frères Gallagher). Gorillaz est aussi un projet d’ « univers étendu » qui aura alléché et conquis les geeks du monde entier. Ni une, ni deux, 2D, Murdoc, Russell et Noodle ont été immédiatement propulsés sur le devant de la scène, en tant que « premier groupe virtuel » dans le milieu mainstream.


Mais leur quatrième album, Humanz, est un échec sur ces deux tableaux : le mainstream et l'expérimental, la pop et le reste, parce qu'on ne sait pas trop ce que c'est. A part un ennui complet, absolument rien ne ressort de ce jeu de mélange des genres, de samples et d'ambiances, même après deux à trois écoutes. Et ce n'est pas parce que c'est estampillé Gorillaz qu'il faut se forcer.

Max Richter est à peu de choses près un des seuls compositeurs stars de nos jours, notamment pour sa recomposition des Quatre Saisons de Vivaldi. Avec ce travail orchestral sorti en tout début d'année intitulé Three Worlds, il m'a déçu (mais apparemment pas l'opinion publique). Un travail éculé et pompeux, d'une banalité tranchant avec les intentions du projet, pourtant basé sur les travaux de l'écrivaine Virginia Woolf. Apparemment exempté de toute direction artistique, le projet révèle une tracklist décousue dont le nombre de morceaux réussissant à soulever un semblant d'intérêt se compte sur les cordes d'un violon. Et encore, personnellement, seul « Transformation » m'a fait sourciller un peu avec ses cordes frottées puissantes.


Et puis, je ne sais pas s'il tente réellement d'être moderne en mettant simplement de la reverb' sur des violons mais si c'est le cas, c'est triste (je suis mauvaise langue, je doute vraiment de cette intention mais le résultat n'en est pas moins sans saveur). La musique classique peut elle aussi être médiocre.

17. Morrissey – Low in High School

Pour Morrissey, le plus grand chanteur du monde à l'époque des Smiths, c'est de pire en pire. Déjà tête de cochon lors de sa grande époque, Low in High School est un album exclusivement égocentrique, à la pertinence politique nulle et à la recherche mélodique au ras des pâquerettes. Il est loin le Moz que Johnny Marr, de sa gratte magique, faisait tanguer jusqu'à la nausée sur les émotions adolescentes les plus pures. De son combat en tant qu'homosexuel vegan sous Thatcher ne reste qu'un fantôme esseulé, qui pourtant s'accroche à la musique, la seule chose qu'il ait (tant je ne m'imagine personne de sensé supporter le personnage qui transpire de ses derniers disques). Il est loin le Moz qui, en solo, se servait de sa toute-puissance pour se concentrer sur la musique, et seulement de la musique, pour émouvoir, narrer et parfois gueuler, oui, mais sans chercher à simplement faire chier son monde. Allez jeter une oreille à « Viva Hate » et « Vauxhall and I », ou même à « You Are The Quarry » dans ce qu'il a de plus récent. Mais dans ce Low in High School, l'auditeur se retrouve absolument seul entre les coussins isolants de son casque, ressentant Morrissey comme un chewing-gum collé sous sa semelle, omniprésent. A quel moment a-t-il pu croire que son avis sur Israël ou ses conseils sur le fait de rester la journée au lit intéresseraient quelqu'un, surtout dans un emballage aussi inconséquent mélodiquement ?

16. St. Vincent – Masseduction

Annie Clark, plus connue sous le pseudo de St. Vincent, est une auteure-compositrice-interprète dont la voix et la guitare sont emblématiques des dix dernières années de l'indie pop. On vante ses talents mélodiques partout même si ce n'est pas l'artiste la plus médiatisée du genre. Masseduction est son sixième LP et, mes dieux, que c'est pas bien. La production de Jack Antonoff (chanteur de Fun. et compagnon de Lena Dunham, ça vous parle probablement davantage) est le principal point noir : des caisses claires 80's à gogo qui avorteraient sur-le-champ n'importe quelle tentative de St. Vincent de nous émoustiller. Malheureusement, l'effort mélodique de cette synthpop est nul. Dans cette soupe surproduite sans saveur, on s'étonne à aimer des sons comme « Pills », juste parce que c'est une comptine désabusée amusante, ou « Happy Birthday », juste parce qu'Annie y est presque a cappella.

15. The XX – I See You

L'album s'appelle I See You et on se voit dans la pochette car c'est un miroir. Mise en abîme. Quelle profondeur.


La musique donc. The XX, dont l'« Intro » de leur premier album reste gravée dans toutes les mémoires auditives (c'est peut-être un peu excessif comme notoriété mais cela reste un vrai morceau de qualité), reviennent avec un album plus pop, tout en restant un très bon moyen de s'endormir avant même d'arriver à la deuxième piste. En laissant de côté l'épure de l'instrumentation d'antan, les XX ont perdu leur charme, qui résidait dans justement ce pseudo-minimalisme Instagram-compatible mais qui restait joli et frais. Estompé le talent mélodique du leader Jamie XX et surproduction, reste juste un ennui pop calibré.

14. Hans Zimmer – Blade Runner 2049 (OST)

Hans Zimmer a trouvé sa formule depuis le Dark Knight (avec peut-être pour exception la BO d'Interstellar). Utiliser un maximum de POOOIN tonitruants pour une musique de films des plus subtiles. Celle de Dunkerque portait déjà cette marque, celle de Blade Runner 2049 poursuit sur la même lancée. Quelle inventivité. Donc s'il te plaît Hans, tu as la côte à Hollywood, tout le monde t'adore il paraît, s'il te plaît, suis ces deux commandements :

  • S'il n'y a pas d'action à l'écran, je ne tenterai pas d'en créer artificiellement par le son.

  • S'il y a de l'action à l'écran, je ne me contenterai pas de l'appuyer vulgairement de mon gros orchestre avec mes gros instruments, tel un tâcheron ayant la subtilité d'un frère Gallagher (choisissez lequel) à 4h du matin dans un pub mancunien, alors que je suis censé faire de la musique symphonique.

Quand tu auras compris cela, tu pourras peut-être penser à créer de nouvelles choses s'il te plaît, parce que ta stagnation commence à sentir le ranci et, malheureusement, ça n'implique pas que ta carrière à toi mais aussi l'ensemble du visage du « cinéma d'auteur mainstream » américain. Sinon je vais jouer de mon influence auprès des producteurs pour qu'ils arrêtent de t'engager. Et étant donné que je n'en ai pas, redeviens talentueux s'il te plaît.

13. Arcade Fire – Everything Now

Les canadiens d'Arcade Fire confirment leur virage dance de Reflektor, ersatz mainstream de LCD Soundsystem. En 2004, Funeral était pourtant la pierre angulaire de l'indie rock des années 2000. Pour tous les fans de ce premier album qui souhaitaient entendre à nouveau quelque chose qui ressemble un tant soit peu à du rock avec un soupçon de tripes, vous pouvez aller vous recoucher. En revanche, si vous souhaitez entendre du ABBA pseudo-subversif sans plus la moindre idée dans le songwriting, jetez-vous sur Everything Now, votre soif de banalité kitsch sera grandement étanchée.

12. Depeche Mode – Spirit

La synth pop de Depeche Mode n'a plus lieu d'être en 2017. Au point mort depuis longtemps, Depeche Mode nous pond un album court et pourtant si long. Surproduit, banal, avec ce je-ne-sais-quoi de pourri imperceptible qu'on entend quand de vieux groupes reviennent. Ulver, un groupe de black metal à la base, a tout de même réussi cette année, avec The Assassination of Julius Caesar, à sortir un meilleur album de Depeche Mode que Depeche Mode en personne.


Leur propos politique est absolument affligeant de banalité, ils appellent à la révolution tout en étant des artistes installés et immobiles, sans montrer une trace d'auto-dérision ou simplement de recul sur leur travail. Et pourtant nous aurons probablement encore droit à quatre ou cinq comeback de plus de cette trempe, sans une once d'inspiration...

11. Prophets of Rage – Prophets of Rage

Le supergroupe, c'est un concept qui a essuyé (presque) plus de critiques que le principe de l'album de Noël. A raison bien souvent. La soupe qu'on nous sert cette fois est composée des vieux de la vieille de Rage Against the Machine, mais sans Zach de la Rocha ; un peu de Cypress Hill avec B-Real ; un peu de Public Enemy avec DJ Lord et Chuck D ; au four et moins d'une heure plus tard, le plat est amer comme prévu : c'est la fin des années 90 en bouteille, pour mieux nous rappeler pourquoi cela appartient au passé. Le rap-rock sans la puissance de Zack, c'est crade, et pas dans le bon sens du terme. D'ailleurs, la place est paradoxalement rarement donnée au rap et c'est probablement là encore un mauvais choix. Porte-paroles de l'anti-trumpisme le plus bas du front qu'il soit (le genre d'attitude qui a probablement justement entraîné l'Amérique dans cette situation sans précédent), la formation enfonce des portes ouvertes. Pourtant, ce sont bien les vocals atroces et l'abominable production qui restent l'épreuve la plus ardue à l'écoute de cet album éponyme.

10. Eminem – Revival

Revival est un nanar musical. On pensait que le nanar musical était défini par quelque chose comme Philosophy of the World des Shaggs (dont je vous recommande grandement l'écoute) et c'est le rappeur blanc le plus célèbre de l'histoire qui accouche ce simili-meme fin 2017. L'écoute de Revival est parfois jouissive tant Eminem y est à côté de la plaque, insignifiant. Qu'elles sont impressionnantes ces phases puériles et gênantes (je pense au refrain du morceau « Offended », je pense qu'Eminem devrait consulter, il avait pourtant l'air d'aller mieux), d'ailleurs sûrement écrites par des ghost writers. Car non, Eminem n'écrit plus vraiment, il paraît. Au-delà de ça, les samples de Joan Jett ou encore des Cranberries sonnent l'alarme du blasphème musical : le rap-rock de Slim Shady nous propulse directement dans le pire des années 2000 tout en crachant sur sa partie rock et en échouant sur sa partie rap. Le Trump-bashing primaire de son freestyle a cappella sorti quelques semaines plus tôt n'annonçait rien de folichon mais il aurait pu faire un effort quand même. Ou bien c'est justement parce que c'est un effort pour lui de revenir à chaque fois que c'est pour ça qu'il devrait arrêter. Je vous laisse méditer là-dessus.


Mais, malgré tout, on sourit doucement, d'affection pour ce Marshall Mathers qui nous aura livré tout son être, parfois même un peu trop. C'est pour ça que Revival est beaucoup plus bas dans ce flop qu'il ne devrait être.

PS : Avis aux artistes qui veulent être pertinents politiquement : ce n'est pas en disant vous-mêmes dans vos chansons que le Trump-bashing ne sert à rien qu'on comprendra que cela sert à quelque chose.

9. Columbine – Enfants Terribles

Aujourd'hui, dans le paysage hip-hop français, certains suivent le mouvement, d'autres se démarquent. Columbine fait partie de cette seconde catégorie. Les bretons, idoles des sad girls, confirment avec Enfants Terribles après un Clubbing for Columbine plus mongol qu'autre chose. Edgy, bassement autotuné, outrageusement poseur, ils confirment, je vous dis. Leur écriture est à l'image d'une tendance dans le rap français de former des phrases pour avoir un maximum l'air d'être original, en faisant des associations bizarres de mots et en déconstruisant la langue de manière artificielle (un peu comme font les twittos en fait). Tout ça est très forcé et c'est ici serti de thèmes adolescents abordés sans le moindre recul. Le side-project Lorenzo, l'Empereur du Sale (et j'ai un peu honte de dire ce que je vais dire) a au moins cet avantage de moins se prendre au sérieux, bien que ce soit extrêmement calculé là aussi. Morale : Columbine & compagnie, c'est pas bien.

8. Bigflo et Oli – La Vraie Vie

Les frangins toulousains, après l'énorme succès de La Cour des Grands, reviennent avec un auto-proclamé « album de la maturité ». Ça part bien rien que dans le titre... Enfin bref, avec La Vraie Vie, Bigflo et Oli prouvent à nouveau qu'avoir la vingtaine n'empêche pas d'être réactionnaire. Ils manquent d'ailleurs bien plus d'humilité que tous les trappeurs qu'ils descendent et auxquels ils se sentent si supérieurs. Leur public de néo-puristes sera évidemment conquis. Rapper à propos du suicide ou des prostituées ne fait pas de vous des artistes engagés. Avoir un flow solide et des valeurs de vieux ne fait pas de vous les sauveurs du rap français.


On a trop tendance à oublier que le rap, c'est de la musique et un art. La neutralité de toute leur musique (au-delà des paroles insidieuses) est si affligeante, des instrus au flow, que les qualifier d'artistes témoigne malheureusement, à mon humble avis, d'un manque de culture et de tolérance concernant le rap.

7. Animal Collective – Meeting of the Waters (EP)

Animal Collective en aura soulevé des sourcils de plaisir, en ce troisième millénaire. Avey Tare et ses acolytes ont amené un son complètement nouveau dans un paysage musical moderne où l'on a parfois l'impression de ne plus pouvoir innover. Aujourd'hui, la neo-psychedelia elle-même cesse d'évoluer. Cet EP Meeting of the Waters témoigne donc d'un groupe majeur souhaitant le plus possible sonner avant-garde, oubliant par là d'insuffler de la vie à sa musique. Tout est terriblement fainéant et suffisant. Jusqu'au field recording, enregistré en Amazonie, qui ne peut rien installer comme ambiance dans un contexte si anecdotique. Et l'ennui fait place à l'agacement. En attendant d'être contredit...

6. IAM – Rêvolution

Difficile de faire moins pertinent que ce retour d'IAM en 2017. À vouloir montrer leurs valeurs old school mais, dans un même temps, "qu'ils ne rejettent pas la modernité bla bla bla" (tout en la critiquant sur son fond), ils finissent simplement par être incohérents, pas pertinents et surtout pas impertinents. Leurs instrus n'expriment strictement rien, le cul entre deux chaises, celle de 1997 et celle de 2017. Ajoutez à cela un flow fatigué et stéréotypé, des textes aux trop rares illuminations lyriques et au propos politique et musical inintéressant. Et vous vous surprendrez à regretter la playlist Skyrock.

5. MC Solaar – Géopoétique

Géopoétique, c'est pareil que Rêvolution, jusqu'au mauvais jeu de mots dans le titre...


Je suis mauvaise langue, MC Solaar essaye davantage qu'IAM, entre de la trap et des instrus plus « travaillées ». Dommage que ce soit laid et raté (et à nouveau incohérent avec le discours à la limite du réac' qu'il tient mais passons, je ne me ferai pas que des amis là-dessus).

4. Django DKZ – Anthracite (EP)

Django est impressionnant de technicité, c'est indéniable. Son flow supersonique m'avait bien amusé sur « Fichu ». Évidemment, ses textes sont juste bourrés du name-dropping pseudo-profond le plus caricatural du monde, c'est un énorme défaut mais je le répète, je rigolais bien sur ce freestyle.


Il parvient en revanche avec son premier EP à être plus poseur que jamais. Et c'est une performance. Du name-dropping donc, toute sa sensibilité artistique repose sur son flow (autant dire qu'il n'a pas de sensibilité), des prods dans la tendance actuelle (car c'est bien là son seul objectif, être populaire) et donc un EP tout bonnement impersonnel. Impersonnel à l'image du personnage de Django, qui n'est au fond qu'une sorte de variante de Sneazzy se voulant dark (sachant que Sneazzy est lui-même un rappeur en carton mais ça n'engage que moi) mais ne parvenant qu'à nous endormir.

3. Cigarettes After Sex – Cigarettes After Sex

Événement du mois de juin, le projet de Greg Gonzalez en aura ému(lé) beaucoup. C'est pourtant une des pires sorties de l'année selon moi. Comment qualifier cela ? Dream-pop sous Xanax, mais de façade. Non content d'être soporifiques, ces guitares à reverb, reverb jusqu'à l'indigestion, portent un songwriting fragile. Fragile aux deux sens péjoratifs du terme, j'entends empli de ridicule, de faiblesse sentimentale ainsi que friable, croulant sous la moindre écoute attentive. Ce qui me gêne au fond de moi-même peut être résumé par sa manière de parler de fellation. Se voulant romantico-détaché, « vitrine d'un monde de solitude, où les individus sont proches par le corps mais loin par le cœur », sa naïveté (ou peut-être le fait qu'il compte sur la naïveté de son public, et c'est encore pire) est terriblement vulgaire et absolument pas sexuelle.

2. Petit Biscuit – Presence

Chez Tetra, nous n'avons rien contre David Guetta. Mais tout de même.

1. Linkin Park – One More Light

Et la palme du pire album de l'année revient à Linkin Park. Aucun suspense, One More Light a redéfini les bornes du ridicule. La formule traditionnelle pop-metal du groupe était déjà très générationnelle ; mais en délaissant le metal sur ce dernier opus, Mike Shinoda et compagnie ont franchi la limite du supportable. Une pop FM vide d'âme (et encore ça paraît presque mélioratif au vu du désastre que c'est) qui n'a absolument rien pour elle, jusqu'aux featurings ratés, et c'est une irrépressible envie de rire qui s'installe.


Mais malgré tout, et avant tout, paix à l'âme de Chester Bennington.

0. Butter Bullets – Air Mès et Hermax

Eh oui. Je pensais que je n'entendrais rien de pire que One More Light en 2017, tant le fiasco était complet. Pourtant, je ne peux m'empêcher de haïr Butter Bullets infiniment plus. Je n'ai rien contre les blancs qui rappent, au contraire (coucou Fuzati), mais là, c'est tout simplement insoutenable. La voix de Sidi Did est insupportable et ne sortent de sa bouche que des sacs d'immondices empaquetés dans une trap sérieuse des plus anxiogènes dans son contexte. « Nous sommes blancs et nous l'assumons, nous portons des vêtements de luxe, nous vendons de la drogue et nous en consommons, nous sortons de la cuisse du diable ». Les punchlines sont pauvres, le flow mauvais mais leur posture artistique n'est juste pas admissible. Et le pire, c'est qu'ils se croient profonds. Ne vous détrompez pas, la trap peut être profonde (même si la trap n'a pas besoin d'être profonde non plus), si l'artiste a une carrière, une vision ou un propos qui apportent quelque chose à l'auditeur et se justifient par l'utilisation de ce genre musical. Mais Butter Bullets sont juste des têtes à claques qui se croient dark et subversifs. Même le fait que leurs instrus seraient « recherchées » m'énerve au plus haut point, tant ça montre comme ils se sentent intelligents et supérieurs. Ça y est, je suis énervé.



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